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Vol MH17 - la France peut-elle encore vendre ses porte-hélicoptères aux Russes ?

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Le porte hélicoptères BPC Vladivostok, à Saint Nazaire
Le porte hélicoptères BPC Vladivostok, à Saint NazaireLe porte hélicoptères BPC Vladivostok, à Saint NazaireLe porte hélicoptères BPC Vladivostok, à Saint Nazaire

Le porte hélicoptères BPC Vladivostok, à Saint Nazaire

L'ensemble des alliés de la France s'oppose fermement à cette vente, laissant le président français une fois de plus très isolé sur la scène diplomatique.

Comment la France, pays qui se targue d'être celui des Droits de l'Homme, pourrait-elle vendre deux bâtiments de guerre de haute technologie à un pays, la Russie, qui a armé des terroristes responsables de l'assassinat des 300 passagers du vol MH117 ?

Telle est en substance la position très inconfortable dans laquelle se retrouve le président français, après la destruction en vol d'un avion civil au dessus de l'Ukraine, acte qui, en d'autres temps aurait peut être entraîné une déclaration de guerre...

Dans un discours très dur à l'endroit de Paris, la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a déclaré que la vente des BPC Mistral à Moscou, assemblés aux chantiers STX Saint Nazaire, trahissait les valeurs et la sécurité au profit des affaires et que l'on assistait à une "mistralisation" de la politique de l'Union Européenne, insistant sur le fait que dans les circonstances actuelles, cette vente ne pouvait être tolérée.

Carl Bildt, chef de la diplomatie suédoise, a pour sa part estimé que livrer des armes à la Russie était une position difficile à défendre, une position d'autant plus évidente à Stockholm que le pays a décidé de renforcer son budget de l'armement, inquiet des dérives russes.

Une position défendue partout en Europe, au moment ou l'Union doit décider d'éventuelles sanctions supplémentaires contre Moscou, suite à l'annexion de la Crimée et à la destruction en vol du Boeing de la Malaysia.

Les Etats-Unis sont sur la même longueur d'ondes et un sénateur américain a même proposé que les deux BPC destinés aux Russes soient acquis directement par l'Otan, pour être mutualisés par l'Alliance, ce statu quo permettant de résoudre le problème économique inhérent à l'annulation de la vente, Paris devant alors rembourser plus d'un milliard d'euros à Moscou.

Dans un numéro d'équilibriste, Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, a précisé que si la vente du premier BPC, le Vladivostok, ne pouvait être suspendue, le navire étant en phase d'essais avec 400 marins russes au large de Saint Nazaire, la vente du second, le Sébastopol, pouvait ne pas être honorée, suivant l'attitude de Moscou.

Avec une question en point d'orgue : quelle confiance justement accorder à "l'attitude de Moscou" ?

Le BPC Vladivostok à quai, à Saint Nazaire


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